Monday, February 26, 2007

Personne ne s'en sort vivant : Le refus des Américain s de regarder dans le miroir annonce notre propre chute

Today I received an email from Daniel Patrick Welsh, the author of the essay posted under the title of "American Hypocrits: An Essay by Daniel Patrick Welsh" "No One Gets Out Alive: Americans Refusal to Look in the Mirror Presages Our Own Demise" asking me if my blog posts in French and if it does he sent me the French translation to his essay. So Danny, I would be more than happy to post your essay here in French because I think it is one of the best essays I have read concerning our own inability to look in the mirror. Americans, we MUST look at ourselves as a party to the mess our country is in. For years we have been meddling in the affairs of other nations, this is a WELL known fact. But unless we are able to be self-critical as a nation, it WILL be our demise, for to continue down the path we are going is nothing less than destructive to ALL nations, INCLUDING our own.

Personne ne s'en sort vivant :
Le refus des Américains de regarder dans le miroir annonce notre
propre chute


Résumé : L’écrivain américain, Daniel Patrick Welch, affirme que ce
ne sont pas uniquement ces fous bornés à Washington, mais les
aspects bien ancrés de la culture et de la politique américaine, et
plus particulièrement cette foi inébranlable des Américains en notre
propre noblesse, qui nous mène vers le dernier chapitre de la guerre
mondiale.

par Daniel Patrick Welch
http://danielpwelch.com -

J’éprouve souvent un plaisir douteux à écouter les libéraux snobs
pleurnicher sur leur “malaise” devant ce qu’ils appellent la “culture
arabe”. Il existe chez les Américains un phénomène surprenant,
tellement convaincus de notre propre supériorité que nous pouvons
être à la fois totalement ignorants par rapport au monde que nous
dominons et en même temps ne montrer absolument aucun intérêt pour
notre propre histoire, culture et société. Le problème c’est qu’il
faut piger – plus de passe-droit pour les libéraux et les soi-
disant « progressistes » qui préfèrent critiquer les cultures des
autres ou confiner leur colère intérieure à la cabale dans la Maison
Blanche.

Nonobstant les innombrables crimes de guerre commis par ces voyous
faschistes, leur petite entreprise aurait périclité sans la
complicité totale, sans mentionner au début, leurs « amis de l’autre
bord », l’autre moitié du Parti américain pour la Guerre. Ce moment
glorieux et historique de l’histoire des Etats-Unis n’aurait pu avoir
lieu sans des décennies d’entraînement, de pression sur la classe
ouvrière pour qu’elle se laisse embrigader dans les forces armées «
volontaires », et ainsi en militarisant tout ce qui pouvait l’être
dans notre société depuis la mode pour les enfants et les jouets
jusqu’aux budgets en croissance du Pentagone de toutes nos grandes
universités. Promenez vous dans les allées de votre magasin de
jouets, dans les rayons pour les garçons, remplis de chars et de
bombardiers en plastique qui sont même vendus avec des missiles
détachables. Prenez une chemise camouflage, un bandeau ou un sac
d’école, ou n’importe quel autre objet qui peut servir à faire
comprendre à nos enfants la notion que les guerriers que l’on
rencontre partout sont détendus et à la mode. Nous sommes une culture
sur le chemin de la guerre, bien que le terme de culture soit à
utiliser de manière large.

Nous avons longtemps été méprisés dans le monde à cause de notre
manque de culture, et il est peut-être peu surprenant que nous ayons
facilité le vol à grande échelle de certains des trésors culturels
anciens de la civilisation en Irak, ou que nous ayons participé à la
désintégration par la guerre aérienne d’une autre culture ancienne de
la Méditerranée au Liban. Pendant se temps, les libéraux parlent et
se moquent de la manière dont les Arabes traitent les femmes,
empêchés peut-être par leur « malaise » de mettre un terme à cet
holocauste à venir contre l’Iran. La classe moyenne américaine (ne
dites pas ‘bourgeoisie’ sinon vous serez traité de communiste) semble
se complaire dans ce tremblement ; et pourtant elle détient la
richesse et le pouvoir nécessaires pour imposer un changement à la
politique américaine. « Usted no es nada », a un jour déclaré Victor
Jara en critiquant la classe moyenne chilienne. « No es chicha ni
limonada ». Au la pointe de l’histoire, ils auraient pu agir pour
empêcher le règne meurtrier de Pinochet. Mais ils étaient dans leur
petit confort, trop craintifs, trop tremblants.

Les Arabes don’t nous parlons sont en réalité des Perses, mais cette
différence signifie peu de chose quand on parle des autres. Combien
de femmes musulmanes ont été tuées par des bombes et des balles
américaines et israéliennes ? Combien de femmes et d’enfants ont été
affamés et maintenus dans une pauvreté meurtrière par les politiques
soutenues par les Etats-Unis de la Banque mondiale et du FMI ? Peu
importe : les Américains sont aveugles et ne voient pas ces chiffres
puisque nous sommes la cause de la mort de la culture tout autour de
nous. Notre appétit glouton national ruine nos propres vies, tuent
nos ressources naturelles, et même notre propre planète. Nous
soutenons et tentons de nous développer dans une culture qui a grandi
en accusant la victime d’une science sociale sophistiquée, de ceux
qui ont réussi à échapper à notre atroce génocide jusqu’aux vestiges
de notre population d’esclaves importés . La façon dont les Etats-
Unis traitent les immigrants, les ouvriers, les minorités, les
enfants, est la pire de toutes celles du monde dit civilisé que nous
prétendons représenter.

Et lorsque la poussière d’uranium des bombes lâchées au-dessus de
l’Iran est soufflée au-dessus de l’Asie, est-ce que les libéraux
pleureront la mort qui aurait pu être évitée des femmes musulmanes,
des femmes indoues et de leurs enfants dont l’air, l’eau et le corps
seront empoisonnés et ce pour des siècles à venir ? Cette guerre a
déjà commencé : n’importe quel idiot peut le voir dans cette folie
véhiculée par la presse que l’on fait ingurgiter aux Américains. Mais
nous sommes experts dans ce qui est de chercher la critique ailleurs.
Les chefs du Congrès pontifient sur l’Irak, quatre ans après le
tournant : la guerre en Iran a commencé lorsque la légende de la
statue renversée de Saddam Hussein parlait de « libération » de
l’Irak, et ce dans toute la presse complaisante.

En fait, cette pornographie guerrière concerne tout ce qui est au
menu d’une culture dans laquelle les nouvelles expressions copient à
l’identique les photos des “installations nucléaires suspectes” en
Iran et en Corée du Nord. Cela ne fait aucune différence lorsque ce
qui passe pour du journalisme est presque exclusivement du
remplissage qui consiste à utiliser de l’espace entre la pub.

Et les maquereaux de la guerre des deux bords sont ravis de rentrer
dans le jeu, cherchant les mots vides qui correspondent à la furie
pour dire rapidement des choses qui ne veulent rien dire. Lorsque le
parti au pouvoir n’arrive pas à obtenir un débat sur une résolution
non contraignante, c’est parce qu’il n’essaie pas – et pire, il ne
veut pas. Mais il ferait mieux d’essayer : la BBC a récemment rendu
publique une histoire qui prédit que les membres du Congrès
américain, si les Américains devaient attaquer l’Iran, seraient
arrêtés et placés en détention s’ils s’aventuraient dans les
capitales de l’Europe occidentale.

Même ce pantin de Tony Blair annonce ses projets de se retirer
d’Irak. Les Anglais auraient-ils l’intention d’éviter de se faire
embringuer dans le massacre qui s’annonce ? Il n’y aura pas de
possibilité de fuir de cet Armageddon : les Démocrates sont déjà pris
complètement dans le sang. Et personne n’a la moyenne cette fois. Les
Américains devront abandonner cette fantaisie que nous avons d’être
une nation noble, d’être ceux qui portent la coiffe blanche. Mais
c’est précisément ce mythe qui garde la bulle intacte : si nous
devions rencontrer l’ennemi de Pogo dans le miroir, toute cette
entreprise éclaterait. Sans croisade et une destinée auto-importante,
notre quête pour la domination du monde ressemblerait plus à celle de
Genghis Khan que ce que nous souhaitons.

Binyamin Netanyahoo, parlant de maquereaux de guerre, et autres cris
parlent de manière absolument perverse pour dire que cela ressemble à
1938, et que l’Iran est le Troisième Reich, mensonge historique que
même Condi ne va pas avaler. Ce devrait être un signe de la stupidité
de l’analogie, pas une mesure de clareté de la part de Rice. Mais
l’opposition loyale reste attachée à la théorie de la coiffe blanche,
à tel point que la coiffe tombe sur les yeux et nous aveugle. Ce
n’est qu’en enlevant cette coiffe que nous commençons à voir que
l’analogie n’est pas seulement fausse, mais arrierée : c’est nous
(par le biais de nos « alliés » israéliens) qui avons détruit le
Liban pendant que le monde restait à regarder sans réagir. Le monde
regarde la souffrance de la Palestine et des Palestiniens qui peu à
peu sont rayés de la carte ; il nous regarde détruire l’Irak ; et
maintenant détruire l’Iran ?
Regardez dans le miroir de Pogo et dites quelle culture vous met mal
à l’aise.


Traduit par Marie Wagner

© 2007 Daniel Patrick Welch. Autorisation de réimprimer accordée avec
crédits et liens site http://danielpwelch.com. Ecrivain, chanteur,
linguiste et activiste, Daniel Patrick Welch vit et écrit à Salem,
Massachusetts, avec son épouse, Julia Nambalirwa-Lugudde. Ensemble
ils dirigent The Greenhouse School http://www.greenhouseschool.org.
Les articles sont traduits en 20 langues. Nous avons besoin de vos
remarques sur le site à l’adresse http://danielpwelch.com.




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